16 octobre 2020
Homélie prononcée par M. l'abbé Michel Viot,
lors de la messe célébrée le 16 octobre 2020,
en la Basilique royale de Saint-Denys,
à la mémoire de Marie-Antoinette, Reine de France et de Navarre.
"Au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit !
Comme tous les régimes totalitaires anti-chrétiens prendront un soin tout particulier à le faire, il importa à la première de nos républiques d'avilir et d'humilier ceux qu'elle se proposait d'éliminer. Il faut rappeler cela, particulièrement aujourd'hui, car un système de vie en commun, de quelque ordre qu'il soit, n'échappe jamais aux conditions qui l'ont vu naître...
Dieu et le Roi étant les principaux ennemis de la Révolution française, la famille constituait le relais de leur présence dans la société. Les trois devaient être supprimés...
Dieu fut agressé en premier, avec des précautions aussi insidieuses qu'hypocrites. On voulait que les Français apostasient en douceur...
Ensuite, ce fut le tour du Roi, mais on y mit encore les formes...
Il fallait le double baptême sanglant du parricide et du sacrilège, pour que la république naquit véritablement et régnât sur la France...
Un autre procès, celui de la Reine, allait pouvoir manifester alors les progrès de la barbarie...
Et Hébert se sentit alors autorisé à en rajouter. Il fallait prouver que Marie-Antoinette ne reculait devant rien pour avoir de l'influence politique. Mauvais génie de son marie, elle s'apprêtait à devenir aussi celui de son fils. L'inceste, au-delà de son immoralité, prouvait selon Hébert que la Reine n'avait pas renoncé à l'idée de voir son fils régner et à avoir de l'emprise sur lui, à la manière d'Agrippine sur Néron...
Marie-Antoinette, notre Reine, votre appel aux mères garde aujourd'hui toute son actualité. Des lois républicaines veulent toujours tuer la vraie famille en la salissant par des caricatures. Les vraies mères ne sont plus souffletées par la calomnie de l'inceste, mais par l'invention de maternités contre nature et le mépris de l'embryon...
C'est pleurer dignement Marie-Antoinette, symbole de la mère aimante et attentionnée, que d'exhorter dès à présent à la désobéissance civile face à des lois monstrueuses, et c'est être fidèle au plus pur esprit du royalisme français, qui a toujours donné la primauté à l'honneur dû à Dieu, afin de garantir à l'homme ses seuls vrais droits bâtis toujours sur ses devoirs.
Ainsi-soit-il !"
8 juillet 2020
Présentation de la statue de sainte Jeanne d'Arc, sculptée par Boris Lejeune,
avant son départ pour Saint-Pétersbourg.
Cette statue a été réalisée à l'initiative de l'Association Universelle des Amis de Jeanne d'Arc.
La cérémonie, placée sous le haut patronage de Son Excellence Monsieur Alexei Mechkov, ambassadeur de la Fédération de Russie en France, s'est déroulée en présence de Monsieur Artem Studennikov, ministre-conseiller de l'ambassade de Russie, du colonel Jacques Hogard représentant Mgr le duc d'Anjou, de Maître Jacques Trémolet de Villers, président de l'Association Universelle des Amis de Jeanne d'Arc, de Pierre Maire, vice-président et de plus de deux cents donateurs.
Elle était suivie d'une conférence : "Rencontre de l'âme française et de l'âme russe".
La statue sera inaugurée, fin septembre, à Saint-Pétersbourg, en présence des autorités russes.
27 mars 2020
In memoriam
Son Altesse Royale la princesse Marie-Thérèse de Bourbon-Parme a été rappelée à Dieu à Paris le vendredi 27 mars 2020 à l'âge de 86 ans des suites du conoravirus.
Née le 28 juillet 1933, la princesse était le troisième enfant du prince Xavier de Bourbon, duc de Parme, et de son épouse, née Madeleine de Bourbon-Busset.
Filleule de l'impératrice Zita, la princesse Marie-Thérèse était docteur en sciences ibériques de la Sorbonne et docteur en sociologie de l'université Complusente de Madrid.
Auteur de nombreux ouvrages sur l'Espagne, la princesse Marie-Thérèse avait activement soutenu son frère, le prince Charles-Hugues, prétendant carliste au moment de la restauration monarchique en Espagne en 1969.
En 2014, elle avait publié un livre sur l'histoire de sa famille sous le titre "Les Bourbon-Parme, une famille engagée dans l'histoire". Un sens de l'engagement qu'elle revendiquait en s'inspirant, entre autres, des grands exemples de son père, le prince Xavier, de ses oncles, l'empereur Charles et le prince Sixte, sans oublier la duchesse de Berry.
Depuis 1996, les Bourbon-Parme avait renoué avec leur souche italienne et, chaque année, toute la famille ducale se retrouvait à Parme et Plaisance et, depuis la disparition de son frère, Charles Huges, duc de Parme, en 2010, la princesse ne manquait jamais ce rendez-vous historique.
Chrétienne, humaniste et généreuse, la princesse Marie-Thérèse était une femme de coeur, de convictions, profondément attachée à sa famille et très engagée dans les défis du monde d'aujourd'hui.
Elle restait profondément attachée à ce Bourbonnais où elle avait vécu une enfance familiale heureuse et où elle avait eu le bonheur de pouvoir revenir plusieurs fois se ressourcer.
21 février 2020
Louis XVIII en Lettonie
Faisant suite à la visite en Lettonie, effectuée par l'IMB du 28 septembre au 1er octobre 2019,
Son Excellence Imants Liegis, ambassadeur de Lettonie en France,
donne une réception en l'honneur de l'Institut le 21 février 2020.
Au cours de cette réception, l'IMB fait dont à M. l'ambassadeur d'un tableau de Louis XVIII,
destiné au musée du château de Mitau (aujourd'hui Jelgava),
dans lequel le roi en exil séjourna plusieurs années durant la révolution française.
21 janvier 2020
Sermon donné par M. l'abbé éric Iborra,
lors de la messe célébrée en la basilique Saint-Denis.
Il est redoutable de parler sous, ces voûtes... Oui, nous sommes encore nombreux à nous être réunis ici autour de la figure du roi Louis XVI, infime minorité d'un peuple égaré par tant de propagandes libertaires et hédonistes...
La mise à mort d'un tel roi demeure une question posée à notre pays... Que ce sang qui a coulé il y a 227 ans, et qui n'est qu'une goutte dans un océan de crimes, puisse servir à notre rachat.
17 janvier 2020
Hommage funèbre du duc de Bauffremont,
prononcé en l'église Saint-Roch à Paris, lors de ses obsèques le 17 janvier 2020,
par Me Daniel Heck, notaire honoraire, administrateur de l'Institut de la Maison de Bourbon.
Chers membres de la famille,
Bien chers amis,
Nous voici tous là, bien tristes, pour accompagner notre cher duc. Mais avant qu'il nous quitte, son fils Charles-Emmanuel a désiré que soit brièvement évoqué ce que fut sa vie, en quoi elle a été exceptionnelle et les raisons que nous avons de nous en souvenir pour essayer de l'imiter.
...
Comment ne pas évoquer en cet instant votre chère épouse, trop tôt disparue ? ... Me permettrez-vous de dire qu'elle fut véritablement une grande dame, comme savait en créer la France, lorsqu'elle était au sommet de sa civilisation.
...
Vous étiez un membre éminent de la noblesse française avec le titre que vous portiez... pour vous, la noblesse était une mission : entretenir le souvenir de ce que les ancêtres ont fait de beau et de bien, de glorieux aussi, afin de pouvoir les imiter.
...
D'abord, vous allez, dès 1946, commencer à réveiller ce que fut une partie de l'histoire de France, le légitimisme monarchique, ceci à la demande de l'aîné des Bourbons, le duc de Ségovie... C'est ainsi que, dès 1956, vous faites déposer en la basilique de Saint-Denis le reliquaire de saint Louis. En 1957, devenu président du Mémorial de France à Saint-Denys, fondé en 1914, vous faites chaque année commémorer solennellement la mort de Louis XVI et de Marie-Antoinette... Mais, il y a plus : en 1973, vous fondez l'Institut de la Maison de Bourbon, dont vous serez le président pendant 36 ans, jusqu'en 2009, lorsque votre fils Charles-Emmanuel prendra votre suite.
Et que de réalisations ! Souvenons-nous !
Oui ! souvenons-nous de ce 21 janvier 1993, où était commémmoré le 200e anniversaire de l'exécution du roi Louis XVI...
La place de la Concorde était noire de monde...
L'ambassadeur des Etats-Unis...
...
En 2004, la déposition solennelle à Saint-Denis du coeur de Louis XVII...
...
Et puis, en 2005, la présentation à Paris de la princesse Marie-Marguerite, épouse toute récente de Mgr le prince Louis de Bourbon... On rappellera aussi que ce fut notre cher duc qui restaura la célébration annuelle de l'anniversaire de la création des l'Institution des Invalides par Louis XIV...
Certes, tout cela ne manque pas de nous consoler, mais il y a plus : notre cher duc est décédé dans la foi, dans la fidélité à notre Sainte Religion, dans ce qu'elle a de plus traditionnel.
...
Pour finir, permettez à l'ancien scout que je suis de citer ce passage extrait du Manuel des Scouts de France, dans son édition de 1943 : "Tant que tu es sur cette terre, essaye de faire quelque chose de bien qui puisse demeurer après toi".
C'est exactement ce qu'a fait avec ardeur notre cher défunt.
Qu'il repose en paix.
Requiescat in pace.