Fondation Maison de Bourbon

Activités

11 avril - 20 juillet 2025


Exposition : "Le dernier sacre",

consacrée au sacre de Charles X (19 mai 1825).

Mobilier national

42, avenue des Gobelins Paris XIIIème

Ouverture le 11 avril à Paris, dans la Galerie des Gobelins,


d'une exceptionnelle exposition intitulée Le dernier sacre consacrée


au sacre de Charles X à l'occasion du bicentenaire de l'événement qui a eu lieu,


il y a tout juste 200 ans, le 19 mai 1825. 


Evénement rarement valorisé et peu à peu plus ou moins oublié, voire incompris.



Le Prince Louis, Chef de la Maison de Bourbon, successeur du roi Charles X, 


toujours très attentif à la mémoire des souverains français et notamment


à celle de Charles X, méconnu et souvent dénigré, était à l'inauguration,


ainsi que d'autres membres de la Maison de Bourbon.


La Fondation Maison de Bourbon, abritée par la Fondation de France


a contribué au financement de cette exposition.

L'exposition est remarquable à la fois par l'endroit où elle se tient, par son sujet et par sa qualité. Sur le lieu, tout d'abord, on eut plus pensé que le sacre serait l'occasion d'une exposition à Reims, par exemple dans la cathédrale où s'était déroulé l'essentiel de l'événement en 1825, voire au musée du Tau qui doit réouvrir prochainement après plusieurs années de travaux et de recomposition et qui possède certains trésors liés au sacre comme la Sainte-Ampoule dont la photo ouvre le catalogue. Il n'en est rien, c'est le Mobilier national et les Galeries des Gobelins qui servent de cadre pour présenter nombre d'objets et de symboles venus d'un autre temps. Ils nous offrent le moyen de comprendre un événement dont le sens n'est plus toujours bien perçu aujourd'hui, nos concitoyens ayant oublié ce qui ressort de la dimension métapolitique du pouvoir. Le sacre en est le symbole le plus éclatant. Nos voisins britanniques l'ont conservé. Mais au-delà, en 1825, le sacre fut aussi l'événement qui permettait à la France, dix ans après Waterloo, de montrer au reste du monde sa puissance retrouvée. C'était aussi une vitrine du savoir-faire français. Deux siècles plus tard, de nos jours, le Mobilier national est bel et bien un des gardiens de ce savoir-faire. Cette institution, qui puise ses racines dans plusieurs siècles de notre passé, n'est pas un musée conservant des objets de qualité, mais elle les entretient et les préserve pour leur usage quotidien. Elle est la gardienne de savoir-faire d'artistes et d'artisans parmi les plus prestigieux maintenant des pratiques qui, sans eux, pourraient disparaître. Ainsi l'exposition met en valeur des objets qui tous étaient présents à l'événement de 1825 et poursuivent leur existence, via les restaurations et les travaux d'entretien permanent des orfèvres, des doreurs, des brodeurs, des drapiers, des ébénistes, des tapissiers, leur permettant d'être ainsi présentés en 2025. Car tous ces objets sont toujours vivants. Le Mobilier national conserve nombre d'objets qui servent à l'usage au quotidien et qu'il faut donc entretenir puisqu'ils sont en permanence sous les yeux de publics très variés dans les Palais nationaux, les préfectures, les ambassades...


Traiter du sacre en cette fin du premier quart du XXIe siècle, au-delà de cette mise en valeur, n'était pas facile. Ainsi félicitons, grandement, de leur initiative le Président des Manufactures nationales et du Mobilier national, Monsieur Hervé Lemoine, les Commissaires de l'exposition, Madame Hélène Cavalié et Monsieur Renaud Serette, et les responsables de toutes les institutions concernées qui ont contribué à la conception et, espérons-le maintenant, au succès de cette exposition. N'oublions pas tous ceux qui y ont contribué et que le catalogue met en valeur, rendant hommage à la qualité de leurs recherches et expertises. Cette exposition, et ce n'est pas la moindre de ses facettes, montre qu'en matière de patrimoine les régimes changent, mais l'art et le savoir-faire français demeurent.


Belle leçon de sagesse historique que vient mettre en avant le très précieux catalogue de plus de 500 pages avec autant d'illustrations, toutes de très haute qualité et, pour certaines, totalement inédites. Félicitons les Commissaires principaux Renaud Serette et Hélène Cavalié qui, avec la collaboration de Stéphane Bern et, pour la scénographie, de Jacques Garcia, ont monté cette exposition. Elle est loin d'être nostalgique mais, au contraire, sait présenter de manière moderne, voire contemporaine, des éléments comme le carrosse du sacre ou la table des banquets.


L'exposition "Le dernier sacre" offre au Mobilier national une nouvelle occasion de montrer la spécificité de sa mission qui sait conjuguer l'histoire et le passé avec le présent.


Cette exposition sera un événement de l'an 2025. Elle durera jusqu'au 20 juillet, ce qui permettra à un large public de pouvoir la visiter. Elle se poursuivra, peut-être, espérons-le, en d'autres lieux y compris à l'étranger, du moins en partie. Les conservateurs oeuvrent en effet pour que le travail de recherche et de restauration qu'ils ont accompli puisse être offert au plus grand nombre. Belle manière de voir et de comprendre ce qu'est le talent français qui s'exprime si bien dans les métiers dont le  Mobilier national est un des gardiens, ce qu'est l'exception culturelle française. Le génie français !






Mgr le Prince Louis de Bourbon



en compagnie du Président du Mobiier national



et de deux Conservateurs- Commissaires de l'exposition.